Comprendre et manager les jeunes générations par Julien Estier
Le speech INCROYABLE de Julien Estier sur le management des générations Y et Z.
Ce speech est une claque.
Une claque pour les jeunes car Julien a cerné comment la génération Z va évoluer dans le monde professionnel. Je suis d’accord sur de nombreux points. Ces phrases résonnent avec mes pensées, mon introspection et mes désirs professionnels. De plus en discutant avec de nombreux amis j’ai l’impression qu’ils partagent la même vibe que moi et donc de Julien.
Une claque pour les managers (souvent de la génération X) qui doivent s’adapter aux nouveaux entrants, car les nouveaux ne sont pas comme eux et la pérennité de l’entreprise ne se joue plus sur les mêmes valeurs.
Note : je résume à l’écrit certain point essentiel, et utiliserait des articles annexes pour compléter certaines parties;
X, Y et X une construction différente
La génération X, elle fait suite au plein emploi des baby-boomers, mais quand elle arrive sur le marché de l’emploi au début des année 80 et 90 elle doit faire face à une périodes de récession qui a été marquée par des taux de chômage élevés et une incertitude économique accrue.
Pour sa descendance, elle veut un avenir meilleur et pousse ses enfants à faire des études. Y et Z sont des générations sur-diplômés il était presque hors de question de faire une CAP ou une alternance. Je me souviens qu'au collège, ceux qui optaient pour un CAP étaient mal perçus. Cependant, en dix ans, les choses ont évolué et la professionnalisation est devenue plus prestigieuse.
Ainsi la GenX a reporté son problème sur la GenY et X jusqu’à créer une crise de BAC+5
Le rapport au travail
La non-légitimité des aïeux ?
Les jeunes générations cassent les codes car le monde a changé très vite.
Qui n’a jamais entendu de la génération X “nous respectons nos parents, les ainés et les anciens” ? Mais la question est de savoir pourquoi?, pourquoi? ils disent cela.
La légitimité des ainés car Ils montraient comment faire, comment travailler, en dévoilant leur savoir-faire. Mais qui a appris à un Y ou un Z à utiliser un ordinateur ou à naviguer sur les réseaux sociaux ? Pas la génération X, mais leurs pairs : un autre Y ou un Z.
Néanmoins nous avons à apprendre de la génération X
Indépendant et autonome
Le jeune affirme être indépendant et autonome ,mais si vous le laissez une semaine seul il sera perdu.
Car oui, nous avons besoin de repères, de personnes plus compétentes qui nous montrent le chemin. Je n’aime pas qu’on me montre la solution, qu’on me dise quoi faire; je préfère qu’on me montre l’objectif et y arriver en autonomie. Néanmoins, à certains moments j’ai besoin de quelqu’un pour me ré-aiguiller, pour me montrer comment faire. Ainsi l’aide ne doit pas être donnée mais intervenir quand elle est demandée (et je comprends que cela peut en exaspérer un bon nombre)
Un “ancien” ne tire pas sa légitimité en donnant du poisson mais en apprenant à pêcher.
Ainsi, lorsqu’un nouveau vient voir une personne expérimentée pour lui demander de l’aide (e.g. comment résoudre ce bug) il ne faut pas lui donner la réponse (autonome et indépendant) mais lui répondre Quand penses-tu?, Que proposes-tu?
Ainsi, un manager GenX doit montrer sa légitimé et ceci ne passe plus uniquement par son savoir-faire mais surtout par son savoir-être : être à l’écoute, être respectueux et considéré.
Centré sur l’humain
Julien a identifié ce besoin et cette nécessité; je le rejoins totalement sur cette approche. Moi, (et surement nous) avons besoin des 3 piliers suivants
En comparaison avec un X qui lui n’attendait pas que son manager soit à l’écoute ou le considère un Y ou un Z à besoin de ce côté humain. Un manager peut faire fuir ou fidéliser une personne.
La légitimité vous allez la regagner par vos pratiques managériales, il n’est pas question de baby-foot, de moquette au mur, etc. Avant tout, ce sont vos pratiques managériales.
Alors, est-ce que vous êtes a l’écoute ? J’aime bien comment Julien “prouve” facilement qu’un manager, une entreprise est à l’écoute : faites-vous des entretiens de sortie ? Ces entretiens ont pour but de comprendre pourquoi le salarié quitte l’entreprise et si des choses doivent être améliorer dans la société.
On se rapproche de la philosophie Agile, dont beaucoup d’entreprises de l’IT affirment mettre en place. Un concept central qu’est l’amélioration continue. Donc je vous pose moi même la question, faites-vous en sorte que les erreurs produites et qui ont conduit à la démission du salarié ne seront pas reproduites ?
Si la réponse est non, alors il y a une possibilité que l’entreprise ne soit pas à l’écoute de ses salariés et une certitude qu’elle n’a pas compris entièrement la philosophie Agile.
Pas de projection
La fameuse question RH où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Ma réponse est le mensonge, un jeune sait que pour être recruté il doit répondre qu’il sera loyal, et toujours présent mais la réalité c’est qu’il ne sait pas, ça ne le préoccupe pas.
Un jeune vient chercher une ligne sur un CV, une expertise puis ira la revendre d’ici un ou deux ans (Job Hopping)
Les entreprises perdent à leur propre jeu, je l’écris souvent sur ce blog mais en ne voulant pas payer correctement, elle forme, elle fait grandir un jeune mais quand celui-ci demande une augmentation pour s’aligner au marché et qu’elle refuse alors il quitte le navire.
Ainsi ma pensée est la suivante, quand un RH ou Manager pose cette question, je ne pense pas qu’il a compris la génération qu’il a en face de lui, une génération où à cause d’un monde incertain n’est plus capable de s’assurer un “certain” à moyen terme. Malgré des engagements plus forts que les générations précédentes, la guerre, les problèmes écologiques font planer le doute sur nos têtes.
Et c’est cet ensemble qui complique l’insertion en entreprise. La difficulté réside désormais non plus dans le recrutement, mais dans la fidélisation des employés. En informatique, les entreprises doivent investir dans la montée en compétences de leurs collaborateurs sur le plan fonctionnel, un processus qui peut prendre plusieurs années. Mais voilà, quand la personne ne restera peut-être pas vous perdez du savoir-faire qui ne sera plus transmis. Ainsi je pense qu’il y a également des changement organisationnels et de conception de logiciel à retravailler dans les prochaines années.
La fidélisation par l’argent
Et la fidélisation ne passe plus uniquement par l’argent (même si cet aspect est très important) mais par un côté humain (sous-section précédente).
La rémunération ne représente que 5% de ce qui le motive dans la vie. Les loisirs et les copains ça passe largement devant […] C’est pour ça qu’il devient primordial d’investir dans la relation, favoriser le lien avec le manager, c’est le cœur pour réussir une politique de recrutement voire de fidélisation. (source)
Individualité
J’écris dans Grilles de salaire internes, avantages uniquement pour l'entreprise ? que le côté individuel était de plus en plus pris en compte par les entreprises mais pas sur le plan du salaire où le collectif prime.
En rebondit ici sur cet aspect, ou via les réseaux, nous voulons montrer notre singularité, un jeune ne souhaite pas être comme un autre et souhaite être considéré comme une entité à part qui à ses propres valeurs, désirs et besoins.
Rapport d’intimité
Un manager doit adapter ses pratiques pour connaitre chaque personne de son équipe
44% des jeunes envisagent de quitter leur entreprise dans les deux ans. Qui a le rôle de fidéliser ? Qui devra mettre en place une relation pour que ce ne soit pas 2 ans ?
Avec cette nouvelle génération le rôle du manager est redéfini. Un manager doit investir du temps pour discuter avec chaque membre de l’équipe.
Conclusion
La jeune génération un idéal dans sa tête : réussir sa vie et non pas réussir dans la vie.
Pour fidéliser cette jeune génération il faudra être à l’écoute, la respecter et la considérer. Les discours centrés sur le groupe ou l'entreprise ne les captivent plus; il faut se concentrer sur l'individu et établir une relation d’intimité.
Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans.
Socrate